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Rochemenier : un village troglodyte au charme unique

 
Rochemenier : un village troglodyte au charme unique

Pour votre prochaine escapade dans les Pays de la Loire, ne manquez surtout pas l’occasion de visiter le fascinant village troglodytique de Rochemenier. En partie creusées dans la roche calcaire, certaines maisons aujourd’hui valorisées en sites culturels ont réussi à traverser le temps depuis le Moyen-âge. La visite du hameau sera ponctuée de nombreuses étapes incontournables.

Petite histoire de Rochemenier pour comprendre l’origine des constructions troglodytiques

Situé à une vingtaine de kilomètres de Saumur et à environ 90 kilomètres de Tours, le village de Rochemenier a existé depuis le XIIIe siècle. Il est construit en contrefort d’un massif de faluns, une roche sédimentaire facile à creuser. Pour disposer plus facilement d’un habitat, les paysans d’alors ont creusé dans le rocher pour créer des cavités. Le matériau excavé a par la suite servi à maçonner la façade des maisons troglodytiques et à construire des dépendances. Il servait également d’engrais pour fertiliser les champs.

Au fil des époques jusqu’au XIXe siècle, ces maisons construites dans la roches ont continué d’être occupées. L’essor de l’habitat moderne et confortable a néanmoins amorcé le déclin de ces logements si particuliers. Le village troglodytique de Rochemenier a par ailleurs compté jusqu’à une quarantaine de maisons.

Le musée troglodytique de Rochemenier : une parfaite mise en valeur de deux fermes

Ouvert depuis 1967, le musée troglodytique de Rochemenier met parfaitement en valeur le mode de vie particulier des troglodytes, les habitants des maisons creusées dans le rocher. Parmi la quarantaine de fermes ayant existé autrefois, deux sont aujourd’hui revalorisés par les conservateurs du musée. C’est alors un véritable voyage dans le temps qui s’offre à vous, car l’aménagement, mais aussi le mobilier ont été reconstitués. De même, les objets du quotidien sont aussi visibles et donnent un aperçu du mode de vie des habitants d’antan.

Au total, une vingtaine de salles se répartissent sur une surface totale de 10.000 mètres carrés. Outre les pièces d’habitation, les dépendances ont également été conservées au sein du musée. Plusieurs animations sont d’ailleurs proposées sur place pour enrichir l’expérience de visite. Ainsi, selon le programme, son et lumière s’associent pour créer une mise en scène augmentée. Un programme intitulé « La Vallée des Ombres » crée aussi une ambiance magique.

Deux fois par an, en été et en automne, un marché présente la richesse du terroir de l’Anjou. À cette occasion, les fouées sont cuites dans les fours construits au sein des fermes troglodytiques.

La chapelle troglodytique est un joyau incontournable du Val de Loire. En effet, celle qui accueille la plus grande cavité de Rochemenier se distingue par sa construction partagée entre la surface et les salles creusées dans la roche. Au fil des temps, les croyants se sont focalisés sur l’église en surface, au détriment de la salle sous terre. Pour y accéder, il faut donc passer par le musée.

Village troglodytique de Rochemenier : informations pratiques

Le musée troglodytique concentre l’essentiel du patrimoine creusé dans la roche encore recensée à Rochemenier. Le ticket d’entrée est de 8,50 euros pour les adultes et 6 euros pour les enfants de moins de 14 ans. Les bénéficiaires d’un tarif réduit (étudiant, mobilité inclusion, demandeur d’emploi…) payeront 7,50 euros pour un adulte et 5,10 euros pour un enfant jusqu’à 14 ans. Les moins de 5 ans accèdent gratuitement au site, tout comme les habitants de la commune.

Si vous résidez au Grande Hôtel de Tours pour votre séjour et que vous conduisez, empruntez l’A85 pour atteindre Rochemenier en un peu moins d’une heure et demie. Par ailleurs, si vous souhaitez éviter les péages, suivez la départementale D952 avant de poursuivre par la D947 et la D960.

Sur place, vous pourrez visiter le site en toute autonomie en vous aidant du plan de visite. Celui-ci est disponible en quatre langues sur votre smartphone et jusqu’à 18 langues sur la version papier à imprimer ou à prendre sur place.

Il y a également la visite guidée qui dure environ 30 minutes. C’est un excellent choix pour les familles et les groupes qui viennent ensemble dans l’Anjou. De plus, des ateliers créatifs peuvent compléter la visite en groupe.

Du 16 septembre au 15 avril, le village-musée ouvre tous les jours, sauf le lundi, de 10 h à 17 h. Du 16 avril au 15 septembre, le site ouvre tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30.

Turquant : un autre trésor troglodytique à découvrir en Anjou

Toujours près de Saumur, dans le petit hameau de Turquant, la Grande Vignolle est un site qui appartient au domaine viticole Filliatreau. Celui-ci se distingue par son logis seigneurial aménagé à même la falaise.

Au début, seules les caves ont été creusées dans la roche. Au fil de son histoire, la demeure du domaine a peu à peu pris place au creux du tuffeau pour devenir une perle de l’Anjou. Sur place, n’oubliez pas de déguster le vin qui puise ses arômes dans le sol si particulier de la région.

Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine : une pléiade de lieux à découvrir

La commune de Louresse-Rochemenier qui accueille le site troglodytique fait partie intégrante du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Celui-ci s’étend sur plus de 2700 km² répartis dans deux régions. Son héritage historique marqué par les châteaux, tout comme son patrimoine naturel qui jouit de la présence de la Loire, invitent à un autotour ou à une aventure à vélo mémorable.

Les réponses à vos questions

Comment appelle-t-on les gens qui vivent dans des grottes ?

Les personnes qui vivent dans les habitats creusés dans la roche, à flanc de colline, de falaise ou de montagne sont appelées des troglodytes. Ce nom est également celui d’une espèce d’oiseau. Pour les druides d’antan, le troglodyte mignon était considéré comme un oiseau sacré.

Quelle est la différence entre troglodyte et troglodytique ?

On utilise le mot « troglodyte » pour parler des habitants qui ont choisi d’habiter dans les maisons creusées dans la roche. L’adjectif troglodytique qualifie l’habitat que ces personnes construisent.

Visuel : Michel Thomas / Craipeau